Le temps fuit… (pour les malchanceux qui n’ont pas appris le latin, c’est bien ce que signifie “tempus fugit“.)
A vrai dire, cette expression s’applique à plus d’un titre à ce post : au delà de l’aspect évident lié à la course à pied, mon incapacité à trouver le temps pour écrire sur le blog illustre à merveille mon propos.
A vrai dire, cette expression s’applique à plus d’un titre à ce post : au delà de l’aspect évident lié à la course à pied, mon incapacité à trouver le temps pour écrire sur le blog illustre à merveille mon propos.
(Curieux ! tout le monde sait pourtant que les fonctionnaires n’en foutent pas une…)
Voici donc, enfin, mon compte-rendu du semi de Valencia qui s’est déroulé fin octobre 2016.
[Ouf, finis les réveils en sueur au milieu de la nuit pour vérifier qu’il n’y a pas de nouveau post sur le blog 😉 ]
[Ouf, finis les réveils en sueur au milieu de la nuit pour vérifier qu’il n’y a pas de nouveau post sur le blog 😉 ]
Petit rappel de barême
Il s’agissait seulement de mon 3ème semi et les deux premières expériences m’avaient laissé un sentiment d’inachevé. La chaleur et un départ trop rapide avaient eu raison de mon objectif de la Route du Vin (très sympa, à Remich, Luxembourg) en septembre 2014 : 1:50:31 après un passage au 10k en 47:33.
Et même si j’ai pu améliorer mon meilleur temps à 1:44:49 au semi de Bayeux en mars 2016, je n’avais pu tenir l’allure visée. Cela faisait donc un moment que j’avais envie de passer sous l’heure quarante…
Et même si j’ai pu améliorer mon meilleur temps à 1:44:49 au semi de Bayeux en mars 2016, je n’avais pu tenir l’allure visée. Cela faisait donc un moment que j’avais envie de passer sous l’heure quarante…
¡Qué calor!
En cette fin octobre, les prévisions météo laissaient peu de place au doute : on s’attendait à plus de 20° à l’ombre et à ce que le soleil soit de la partie.
Sachant que mon corps ne supporte pas très bien ces conditions, il allait falloir être prudent et gérer ma course. Mon objectif en tête, j’ai pris un départ sage, très sage.

Ma course
Les 5 premiers kilomètres, à 4’48/km, m’ont vraiment semblé faciles mais je n’étais pas encore rentré dans le vif du sujet… Je cherchais juste à ne pas hypothéquer mes chances. En effet, difficile de savoir où j’en étais vraiment (surtout que les excès de l’avant-veille pouvaient avoir laissé des traces).
Durant les 5 kilomètres suivants, j’ai légèrement accéléré à 4’44 de moyenne pour ne pas accumuler trop de retard par rapport à mon chrono cible.
A partir du km 10, je voulais m’approcher des 4’40 et c’est à peu près l’allure que j’ai réussi à tenir.
Arrivé au km 14, j’étais content d’être aux deux tiers de la course, mais pas non plus certain que je pouvais vraiment lâcher les chevaux. A nouveau, dans cette chaleur, je voulais privilégier la sécurité et assurer l’objectif que je sentais à ma portée. J’ai gardé cette prudence au km 15, où une des deux bouteilles d’eau prises au ravitaillement a terminé sur ma tête, trempé mais rafraîchi.
C’est seulement à partir du 17ème km, quand nous repartions en direction du port, que j’ai accéléré, estimant que je devrais pouvoir maintenir une allure plus soutenue (4’33/km).
A partir du km 20, j’ai donné tout ce qu’il me restait pour terminer le dernier kilomètre à 14 kmh et franchir la ligne en 1:39:31. Mission accomplie !

Constat
J’étais très content d’avoir pu battre mon record de plus de 5 minutes et d’enfin descendre sous l’heure quarante, d’autant que la préparation n’avait pas été optimale.
Etant donné l’ampleur de mon negative split (50’41 pour la 1ère moitié et 48’50 pour la seconde), je pense avoir toutes les raisons d’être optimiste. Si je parviens à m’entraîner régulièrement, je devrais avoir l’occasion de faire mieux à l’avenir…
Quand la course à pied devient une expérience mystique (Incredible India)
Assez rapidement, je me suis rendu compte que si je gardais la tête froide, au propre comme au figuré, mon objectif serait atteint mais, finalement, ce n’est pas ce que je retiendrai de cette course.
J’ai vécu une expérience intense, riche, unique, pour moi, en course à pied.
Après la frénésie des premiers kilomètres, je me suis senti connecté à qui je suis, envahi d’un sentiment de “contrôle” mêlé de gratitude, qui se traduisait par des frissons.
Pour une fois, j’étais dans le moment, à tel point qu’aujourd’hui je ne garde pas beaucoup de souvenirs précis du parcours.
Alors que je courais après lui, le temps, si fugace habituellement, avait suspendu son vol…
Alors que je courais après lui, le temps, si fugace habituellement, avait suspendu son vol…
A suivre : quelques réflexions sur la course de la famiglia et sur l’organisation du semi de Valence.